Printemps meurtrier pour les migrants

Ce printemps 2015, 1440 migrants en provenance de Libye perdent la vie en Méditerranée. Ces naufrages en série relancent le débat sur les craintes d’une immigration massive en Occident et questionne les fondements des politiques migratoires suisse et européenne qui ont signé la Convention européenne relative au statut des réfugiés à Genève en 1951 et la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Que penser que cette « stratégie concertée d’érection de murs physiques et de contrôles policiers » aux frontières méridionales de l’Europe ? Comment se positionne la Suisse face à ces questions migratoires ? A-t-on le droit de se décentrer de la question humanitaire ? Finalement jusqu’où va le devoir humanitaire et d’accueil ? Selon l’article 7 du « Statut de Rome » de la Cour Pénale internationale désigne comme crime contre l’humanité « les autres actes inhumains (…) causant de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou de la santé physique ou mentale ».
On explore la question avec Claude Calame. Anthropologue et helléniste, Claude Calame a enseigné à l’Université de Lausanne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris. Il fait partie du bureau de SOS-Asile de Lausanne. Mais pas seulement !

Très engagé, il s’est investi  depuis de nombreuses années dans divers mouvements de défense des droits humains en France comme en Suisse. Membre de la Ligue des Droits de l’Homme de Paris, il est aussi très actif au sein du comité scientifique d’ATTAC.

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