Regard sur la migration avec le photographe Matei Focseneanu

La photo, un médium privilégié pour parler de faits méconnus et rendre visible l’invisible. Trois photographes retracent le quotidien et les luttes de migrants africains en situation précaire à Lausanne. Leurs photos font l’objet d’une exposition à l’Espace Saint-Martin à Lausanne les 8 et 9 juin : Home Made Empire.
Un projet porté par par le Collectif lausannois Kiboko ; La constitution de ce collectif, composé de personnes concerné-e-s par le racisme anti-noir et la précarité et de personnes solidaires, repose notamment sur la volonté d’informer « autrement » sur les publics sur les réalités vécues par les migrants. Trop de médias génèrent des données trompeuses et erronées sur ces citoyens générant de fausses représentations dans l’imaginaire collectif. C’est dans ce contexte que les membres du Collectif Kiboko ont choisi de sensibiliser l’opinion publique ; et ce grâce à divers médiums artistiques et de communication pour montrer comment ces oppressions et ces luttes sont vécues et ce qu’elles représentent au quotidien.

Rencontre avec l’un des photographes de cette exposition « Home Made Empire » _ Matei Focseneanu qui, en 2015, a été à la rencontre d’un groupe migrants qui logeaient dans la Halle Heineken de Renens faute d’avoir un hébergement décent.

Diplômé du CEPV en 2018, le Centre d’enseignement professionnel de Vevey, il a suivi une formation comme Designer en communication visuelle avec une spécialisation en photographie. Depuis il participe à de nombreux événements photographiques _ de par le Monde _ et s’est notamment fait connaître par son projet « Ici, c’est l’aquarium, dehors c’est l’océan » : un projet destiné à restaurer l’identité de femmes détenues rendues invisibles…car la loi suisse interdit aux visages des détenus d’être reconnaissable.
Matei Focseneanu est un personnage étonnant épris de liberté ; un sentiment hérité de ses parents roumains qui ont fui le communisme. Un histoire qui le conduit en permanence à explorer les marges, l’invisible voir l’indicible. Ses projets sont avant tout « engagés ».

 

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