
« Droits d’ingérence» et « guerres humanitaires » contre « dictatures » et « crimes contre l’humanité »: tel est le discours approximatif et volontairement restreint que les nations qui se disent démocrates utilisent pour promouvoir leur modèle d’organisation sociale.
Mais derrière cette simplification de langage outrancière se cachent souvent quelques vérités malencontreusement oubliées. Et si la liberté d’expression est glorifiée dans ces démocraties et s’y trouve souvent vérifiée, c’est aussi parce qu’une grande partie de leurs populations – entre aliénation au travail et désorientation culturelle – ont de moins en moins l’envie ou l’occasion d’exprimer autre chose qu’une célébration des progrès techniques et d’émancipations diverses sensées garantir le salut de ces sociétés organisées sur ce modèle.
Et pendant ce temps, la « paix sociale » relativement observée dans le champ de ces nations plutôt nanties engendre aussi – pour ne pas dire surtout – misère et conflits dans d’autres populations – exploitées celles-ci – où « l’instabilité sociale » est le plus souvent instrumentalisée par les puissances économiques du libre marché mondialisé supposé protéger nos privilèges.
Mais si gouvernements et multinationales forment désormais des ententes pour garantir leurs profits en passant par l’illusion de défendre les nôtres, les guerres que ces ententes génèrent un peu partout sur la planète ont également amené les populations des démocraties à accepter l’idée d’une « guerre de tous contre tous » dans le cadre de l’économie et du salariat, désormais mondialisé en un vaste marché d’esclaves salariés. Ce qui, admettons-le, n’est pas une preuve évidente et glorieuse de pacification des populations par les voies du progrès technique et de l’économie de marché conjugués. Pour ces raisons et bien d’autres. Notre nouvelle thématique s’intitule donc « Des guerres pour la démocratie aux démocraties pour la guerre ». Ce que l’actualité de 2025 ne saurait venir contester.
“Le monde est beau”, l’émission de critique politique, économique, sociale et culturelle de radio django en podcast, sur « django.fm » et « looseantenna.fm ».
Retrouvez cette émission où lectures d’articles de presse et commentaires de la rédaction invitent à des réflexions au sujet de la structure sociale dominante dans laquelle nous nous inscrivons.
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